Moi, c'est Marie-Laure

 

Alors, je vais vous dire, en me lisant, il y a la moitié d'entre vous qui va se dire "Mais d'où elle sort celle-là ?" et qui va décamper.

Et puis, une autre moitié qui va comprendre que derrière mon langage fleuri et le reste, il y a beaucoup de sensibilité et d'humanité.

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Je vais être très franche. Je ne suis pas une psy comme les autres. J'ai eu beau essayer de rentrer dans le moule, d'être la psy qu'on m'avait appris à être, je n'y suis jamais arrivée.

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J'ai beaucoup culpabilisé, je me suis férocement jugée, traitée de nulle. Je ne me suis pas sentie faire partie de ce monde de la psychothérapie, avec sa neutralité bienveillante, sa réserve, son quant-à-soi et me suis vite retrouvée à la marge.

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Je suis une psy qui a du répondant. Je ne lâche pas un "hummm" tous les quarts d'heure. Je ne sais pas faire ça. Tout simplement parce que ce n'est pas ma nature. Et si j'ai appris quelque chose depuis toutes ces années, c'est qu'on est psy beaucoup plus avec ce qu'on est, qu'avec ce qu'on sait.

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J'ai des connaissances, de l'expérience, mais je ne sais rien. Je ne détiens aucune vérité. Je ne partage que des points de vue. L'un d'entre eux, fruit de mon observation, c'est qu'aujourd'hui, les personnes qui viennent me voir ont besoin que je les écoute mais aussi que je leur parle. Elles ont besoin de lien, de présence.

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Après 15 ans de pratique, j'envoie valser les normes, les étiquettes et les conditionnements. Je m'autorise enfin à être la psy que j'ai de la joie à être.